Au primaire, j'étais un élève sérieux, un "premier de la classe". En 6eme, j'ai
prolongé. En 5eme, là par contre, ça a été la fête !! J'ai rien foutu, je suis passé de justesse. En 4eme, j'ai dû rétablir un peu la barre sinon, le bateau serait pas allé très loin comme ça !
En 3eme, je me suis calmé. Une seconde dans un Lycée privé m'a bluffé (Lycée Gerson), où on avait de bonnes notes sans travailler ! Heureusement pour moi, j'ai changé de Lycée. Je suis allé
ensuite au Lycée Jean-Baptiste-Say à Paris . En première, ça été le choc: j'ai dû me mettre à vraiment bosser... Première, terminale donc, dans ce lycée, en filière S option SI
(ancien Bac E). Bac avec mention assez bien. Les profs me conseillaient de faire un IUT, ou à la limite une école d'ingénieur en 5 ans, mais une prépa classique: "n'y pensez pas, c'est pas pour vous !".
Je suis allé en PCSI
, toujours dans ce lycée. J'ai passé les petites Mines, et ai été admis à Douai. J'ai refusé (comme beaucoup d'admis à ce concours je crois!!). J'ai fait parti des 7 rescapés qui ont eu le droit d'aller en PSI*, toujours dans ce lycée. L'année fut dure, surtout avec un prof de mathématiques complètement inconscient des réalités des concours, et du programme officiel ! J'ai décidé au bout de 3 mois, de travailler seul dans cette matière. De même, n'écoutant encore que ma conviction, j'ai décidé de présenter le concours ENS, seul dans ma classe. J'en rêvais ! Alors pourquoi risquer de regretter plus tard de ne pas avoir "tenter" ?! Non merci. J'ai présenté Centrale-Supélec, Mines-Ponts, l'ENSAM, et donc l'ENS.
Admissible à l'ENSAM, et au concours Centrale-Supélec jusqu'à Supélec. Puis admis jusqu'à Centrale Lille. Je voulais au minimum Centrale Lyon (les options de Lille ne m'interessaient pas).
J'ai donc refusé. "Inconscient! T'es malade !? T'aimes la prépa ou quoi?! T'es ouf de base!" Tout ça, je l'ai entendu maintes fois! Hé oh ?! Me*de !! On donne aux 3/2 la possibilité
de retenter leur chance ! Je suis pas un feignant ! Je vais pas me précipiter sur une école dont je ne veux pas, sous prétexte que c'est une "bonne école" ! On me redonne un ticket, je
vais jusqu'au bout, ça me semble logique (non?). Je pense que quand on sait ce que l'on veut, et ce que l'on veut pas, ce dont on rêve, et ce dont on ne rêve pas, on se bat jusqu'au bout pour
essayer de l'avoir. Par contre, je voulais changer de lycée. Je voulais un vrai cours de maths spé. J´ai donc fait une PSI* dans un autre lycée. La vie de 5/2
n'est pas si rose qu'on le dit ! Bon an mal an, les concours sont revenus. J'ai re-présenté l'ENS, n'en déplaise à tout ceux qui ne croient pas en moi (et en fait pas en eux). On verra bien, les résultats sont pour bientôt !
Mon conseil: n'écoutez les autres qu'avec des énormes pincettes, et une tonne de lucidité. Croyez en vous !
Si je n'avais pas suivi ce conseil, je n'aurais pas fait un bac général, je ne serais pas allé en prépa, mais en IUT de génie mécanique (bonne formation, mais c'est pas mon truc), ou je serais allé à Douai, ou encore d'autres écoles, où au moment de dire "oui", je n'aurais pas vécu la petite étincelle, la joie immense provoquée par l'obtention d'une chose dont on a rêvé pendant des mois, pour laquelle on s'est battu. Non pas comme la fin d'un calvaire, mais plutôt une sensation indescriptible: je l'ai voulu, et je l'ai eu.
A la rentrée 1999, Thomas a intégré Supélec. Vous souhaitez contacter Thomas ? Ecrivez-lui à taup1@hotmail.com .
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